Le film :
The Prodigies, film d'animation français d'Antoine Charreyton (2011). Librement adapté du livre de Bertrand Lenteric : La Nuit des Enfants Rois, publié en 1981.
Le synopsis :
Ils sont cinq, cinq adolescents prodiges dotés d’une intelligence hors norme, capables de prendre le contrôle de nos corps. Ils ne se connaissent pas encore, mais ont conscience de leur différence. Jimbo Farrar est comme eux, et il a décidé de les réunir à New York. Mais la nuit de leur rencontre, ils sont sauvagement agressés dans Central Park. Dévastés par l’épreuve, puis trahis par le monde adulte, ils décident alors de devenir maîtres de leur destin. Ensemble, liés pour ne faire plus qu’un, leur force et leur vengeance seront sans limite. Jimbo va devoir choisir : combattre ses cinq semblables, ou se joindre à eux et abandonner ceux qu'il aime...
La critique :
Voilà un film qui m'avait fait envie et puis en fait non. Les critiques n'étaient pas extraordinaires et m'avaient poussé à lui préférer Kung Fu Panda 2, sorti la semaine suivante.
Mais j'ai fini par le regarder. 1h30 passées très vite. En effet, ça bouge et on ne s'ennuie pas. Les bases sont jetées un peu vite, mais elles sont complétés par de nombreux flash-back aux moments importants. On parle ici d'un adulte qui cherche des ados qui ont les mêmes capacités que lui. Et tous ont été plus ou moins chahutés. Il y a un peu de X-men.
Tout dérape quand, une fois les surdoués réunis, ils se font agressés, et on ne peut pas dire que ce soit un "petit" vol à l'arrachée : quatre d'entre-eux sont violemment tabassés et la dernière est violée de surcroît.
Bref, les jeunes sont choqués (on le serait à moins), mais décident de se venger. S'en suit les tentatives de Jimbo de les raisonner, pendant que les ados ne font pas dans la dentelle. L'histoire reste sans réel suspense, on se doute de la fin. La seule surprise fait que le film à une fin un peu à la con...
L'action est crûe, certains diront très violente, mais encore pas tant que ça à mon goût (il y a des morts à la pelle, certes, mais des "rapides" et plutôt "propres"). Et les scènes de baston sont pas mal foutues, avec de sympathiques mouvements de caméras, des bullet-time sans excès. Quand le héros ou les jeunes perdent les pédales, ça devient parfois bordélique. Mais je trouve que ça colle bien à l'esprit justement.
L'animation est correcte sans plus. Le chara-design est un peu particulier, il faut que ça plaise. Mais moi, ça m'a plu. Par contre, le chara-design des ados, c'est vraiment, vraiment, trop convenu. Sérieux, 5 personnages à créer ? Facile :
- un petit blanc qui sera le chef
- un gros roux (qui est vraiment moche, mais c'est un roux, normal)
- une asiatique discrète (coiffée à la Chun-li, évidemment !)
C'est bon, il y a à peu près parité en filles-garçons, en couleurs de cheveux et en couleurs de peau. C'était dans le cahier des charges de faire le plus possible cliché ? 😀
Alors d'accord, cela n'impacte pas beaucoup le film. Mais c'est représentatif de son manque de surprise.
La conclusion :
Globalement le film m'a passé ma soirée, sans m'enflammer mais sans ennui. Je suis plutôt mauvais pour donner des notes, mais à chaud, je dirais 6/10.